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Note sur le Séminaire Redemptoris Materet l'Association Oum al Fadi

Fondé au Caire en octobre 1995 le Séminaire Interrituel International Missionnaire Redemptoris Mater a son siège au Liban depuis octobre 1999. Actuellement sous la responsabilité d’un Cœtus d’évêques éparchiaux – S.E.R. Mgr Michel Aoun, Évêque Maronite de Byblos-Jbeil et S.E.R. Mgr Élie Haddad, Archevêque Grec Melchite de Sidon – ce séminaire forme des jeunes provenant du monde entier à devenir des presbytres diocésains missionnaires au Moyen-Orient, au Soudan, en Afrique du Nord et auprès des minorités catholiques orientales dans le monde. Désireux de répondre au souhait des derniers souverains pontifes qui ont insisté sur l’importance de la nouvelle évangélisation, plusieurs évêques ont déjà inscrit dans leurs éparchies des presbytres formés dans cette institution.

Certains d’origine latine ont reçu du Saint-Siège l’adaptation à leur rite d’incardination.

De fait, le contexte international et interrituel de la formation réalise le vœu des Pères du Concile Vatican II exprimé dans le décret Optatam Totius au N. 20 : « On préparera aussi soigneusement les séminaristes à susciter et à soutenir l’action apostolique des laïcs et à promouvoir des formes diverses et toujours plus efficaces d’apostolat. Enfin, on les pénétrera de ce véritable esprit apostolique qui les habituera à dépasser les limites de leur propre diocèse, nation et rite, pour subvenir aux besoins de l’Église entière, prêts au fond du cœur à prêcher l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre. » Le Séminaire Redemptoris Mater est ainsi un mode de réalisation concret de la collaboration entre les Églises d’Orient et d’Occident.

Actuellement, 19 séminaristes de 3 rites et de 10 nationalités sont en formation. 14 presbytres ont déjà été ordonnés : 2 Latins (Archidiocèse de Khartoum) ; 4 Coptes catholiques (Éparchie patriarcale du Caire) ; 4 maronites (Éparchie de Beyrouth, de Byblos et du Brésil) ; 2 syro-catholiques (Éparchie du Caire), 1 grec-catholique melchite (Éparchie de Tyr) ; 1 arménien catholique (envoyé par le Patriarche au service l’Exarchat d’Amérique latine en Argentine). Deux diacres sont dans l’attente de l’ordination sacerdotale : 1 grec catholique (Éparchie de Sidon) et 1 latin (Diocèse de Cosenza en vue d’un service en Afrique du Nord).

Le séminaire Redemptoris Mater est représenté légalement au Liban par une association à but non lucratif reconnue par l’état libanais, l’Association Oum al Fadi. Celle-ci a pour vocation de promouvoir la formation des jeunes chrétiens en prêtant particulièrement attention à la dimension œcuménique. Elle s’occupe de pourvoir à la recherche des fonds nécessaires pour la formation des jeunes séminaristes et à promouvoir toute action en faveur du but qu’elle s’est fixé.

C’est dans ce cadre que l’Association Oum al Fadi a pu établir un accord avec le Diocèse maronite de Beyrouth. Ce dernier a mis gratuitement à sa disposition pour trente ans deux immeubles du « waqf » de la paroisse de Mar Mikhail de Chiah. Ces deux immeubles, situés à proximité de l’Église Saint Michel de Chiah, ont été le théâtre de féroces combats durant la guerre civile libanaise et en portent encore les traces. Ils sont aujourd’hui à la limite entre les quartiers musulman et chrétien. L’association a donc décidé de les réhabiliter pour en faire son siège ainsi qu’un centre de formation qui accueillera le séminaire Redemptoris Mater ainsi qu’une école de langues orientales anciennes.

Les séminaristes qui se forment dans le séminaire proviennent du monde entier et la plupart nécessitent d’apprendre l’arabe ainsi que la langue liturgique de l’église Sui Iuris qu’ils iront servir. Pour ce motif l’association projette de fonder une école reconnue par le Ministère de l’Éducation qui puisse permettre l’apprentissage de ces langues aux séminaristes et à d’autres étudiants intéressés. Il s’agira aussi de développer des collaborations entre différents instituts dans le monde et entre les différentes communautés chrétiennes présentes au Liban afin de créer une synergie œcuménique en faveur de la conservation et de la transmission du patrimoine linguistique et culturel des chrétiens d’Orient.

Certaines structures du nouveau siège du séminaire seront conçues pour être mises à disposition de cette école : une grande bibliothèque et son réseau informatique ; différentes salles d’études ; une grande salle de conférence – Aula Magna – pouvant accueillir des colloques et autres manifestations. Mais cela n’est pas suffisant. Un troisième immeuble mitoyen de ceux qui seront réhabilités est actuellement en vente. L’association Oum al Fadi a commencé des tractations pour l’acquérir, tractations qui sont en passe de se conclure. Ce troisième édifice, extrêmement abimé par la guerre, devra être réhabilité lui aussi afin de devenir le siège de cette école. Y seront aménagées différentes salles d’enseignement ainsi qu’un ou plusieurs étages de chambres destinées aux étudiants étrangers désireux de venir passer un temps d’études au Liban.

La participation à un tel projet est une aide concrète à la présence des chrétiens en Orient et à la conservation d’un patrimoine plus que jamais en péril. En effet, le patrimoine d’un peuple ne se constitue pas seulement des monuments et des manuscrits témoins de son histoire, mais aussi, et surtout, de la communauté qui vit et transmet la culture dont ces derniers témoignent.

Pour toute information, contacter le P. Guillaume Bruté de Rémur (Recteur)
+961 79 150 811
gbrute@gmail.com